Je viens d'un serre obscur percé d'un puits de mine, D'une châtaigneraie qui meurt dans un vallon, J'arrive d'un ruisseau, d'une source sans nom, De bancels effondrés sous de vieux murs en ruine.
Je viens avec ce vent qui hante les ravines, Qui hurle dans les cieux au fond des horizons Je viens d'un vieux pays au delà des saisons, Et j'y retournerai pour revoir mes collines.
Oui je retournerai retrouver mes printemps Qui gisent tout là bas dans les forêts du temps, Et je m'allongerai sur un lit de fougère.
Là, couché sur le dos, je verrai le ciel bleu Qui flottait tendrement dans les yeux de ma mère, Hier... Quand nous étions si jeunes tous les deux...