Au fond du bois perdu que baigne une cascade Les nymphes des ruisseaux, des prés et des forêts, Dansent, chantent en choeur au son des galoubets. Les souffles du zéphyr dénudent les dryades.
Elles dansent gaiement en longues cavalcades, Sur la feuillée antique, et sautent les genêts, Puis se baignent aux eaux pures des ruisselets, Où de vieux troncs moussus cachent l’hamadryade.
Là-bas dans les fourrés, tapi, mais attentif, Quel est ce chèvre-pied, personnage furtif Dont on voit dépasser le front à double corne ?
C’est le vieil Aegipan, qui d’un oeil amoureux, Guette, épie et se tait, sournois et malitorne, Au fond du bois que berce un écho langoureux...