Mon cœur ne danse plus sur les gouffres amers, Mon cœur ne vogue plus au gré du vent, des lames, Et je n'ai plus de ris, mais j'ai du vague à l'âme, Lorsque le vent du Nord fait siffler les hivers.
Mon âme ne dort plus au port de mes hiers Quand les vagues du temps étaient battues de rames, De voiliers, de bateaux, de sirènes qui brament Sur les jetées mordues par les crocs de la mer.
Je suis resté debout comme une vigie morte A guetter les signaux que le grand vent apporte, A écouter pleurer les échos languissants.
J'ai entendu les flots lancinants et mystiques Chanter le souvenir de ceux qui sont absents Comme une mélopée aux accents de cantique...