Le feuillage aux tons d'or festonne la fenêtre. La corbeille d'argile où fleurissait l'été Reste vide aujourd'hui. Le soir est dorloté D'une clarté candide où la croisée s'empêtre.
La feuillaison est morte, elle va disparaître En semant sur le sol ses brisûres dorées, Dans la pourpre et le brun dont se pare l'été Quand finit la saison, aux creux des jours à naître.
On sent tout doucement la vie s'amenuiser Et tendrement bercer les beaux jours épuisés De pénombre languide où tremblotent les songes...
Derrière ces carreaux, peut être, et en secret, Quelque vieillard pensif dans son rêve se plonge, En écoutant la vie s'enfuir à pas discrets..