Pas un cil n'a frémi aux paupières du Temps; Pas un pleur n'a coulé sur nos pauvres misères, Pas un frémissement sur ce visage austère, Pas un souffle de coeur, pas un brin de printemps...
Moi qui chemine seul sur la face du Temps Dans ses rides creusées comme sentiers de terre, Moi qui vais en cherchant des traces familières Comme va un aveugle au gré des quatre vents,
Je ne vois pas de fin et toujours je chemine Dans ces rides perdues que le Temps parchemine Sans jamais entrevoir où est la fin des Temps.
Tant que mes souvenirs couleront goutte à goutte Tant que j'évoquerais des parcelles d'instants, J'aurais l'Eternité pour adoucir ma route...