Sur ce monde qui va, sur ce monde qui vient, Qui vient de nulle part, et n’est rien pour personne, Voici que se débat la larve qui raisonne, Qui raisonne et qui meurt et qui n’est rien pour rien.
Sur ce monde bruissant de faits lilliputiens, De non évènements qui hantent nos neurones, Immenses vacuités dont le néant résonne, Résonne comme un gong pour un vieux galérien.
Sur ce monde hanté de courants d’air lugubres, De vastes illusions aux bornes insalubres, Je promène mes ans sur les sentiers du temps.
Je vais, les bras tendus, chercher dans la pénombre, Quelques vieux souvenirs, pour éclairer longtemps Les traces de mes pas dans ce monde des ombres...
