On étouffait là-bas, au bord des souvenirs, Quand les nuages lourds pesaient sur le silence, Quand la terre excédée de lentes souvenances S'émiettait au loin, au rythme des soupirs.
L'été crevait de soif sur un morne avenir Et les prés desséchés dressaient les mille lances Des pailles hérissées, veuves de leurs romances Du temps où les brins verts ornaient les devenirs.
Par delà les ruisseaux où séchaient les cascades, Les sentes du futur fuyaient loin des calades, Loin des mas disparus au tréfonds des hivers.
Et sur les serres nus où grinçaient les cigales Un soleil écrasant faisait briller l'enfer Sur les bancels grillés d'émeraude et d'opale.