Noëls du temps des jeux, dont les nuits étaient belles, Quand on était petits, blottis dans le giron De nos aïeux, nos vieux, nos parents, nos santons, Noëls du temps des jeux, que vos nuits étaient belles !
Noëls de nos quinze ans aux festons de dentelles, Lorsque, bravant le froid, et claquant des talons, On allait, à minuit, chanter à l'unisson Sur l'orgue de Noël dans l'antique chapelle.
Noëls de l'âge mur, Noëls de nos enfants, Quand nous étions unis, parents et grands parents Autour du sapin bleu où brillaient des lumières,
Vous êtes tous partis comme un songe oublié, Noëls du temps passé et des vieilles chaumières, Nous laissant seuls, rêvant, auprès de nos souliers...