Tu vois, moi je croyais que la vie était lente, Qu'on avait bien le temps de tout apprivoiser, De beaucoup travailler et de se reposer Dans des journées d'amour, sereines et riantes.
Je croyais que la vie n'était pas qu'une attente, Qu'aux parfums de l'espoir on pouvait se griser, Qu'au seuil de l'avenir on pouvait s'amuser Et que l'homme est heureux du rêve qui le hante.
Mais le temps passe et court, inutile et paisible, Indifférent aux jours, à nos coeurs insensible, Impassible, à pas lents, il se lasse de nous.
Et j'ignorais, tu vois, qu'il est toujours trop tard, Jusqu'à ce jour où vint le malheur, ce jour où Je me couchais enfant, je me levais vieillard...