Coffre au trésor enfoui sous le linceul des jours Tu dors paisiblement à l'ombre de nos rêves Dorlotant doucement de nos amours la sève Tandis que le présent fait sonner ses tambours.
Toi qui cèles ci-bas le deuil de nos beaux jours Qui berces en ton sein et sans fin et sans trêve Les souvenirs d'un temps qui mourut sur les grèves D'un passé disparu derrière nos fronts lourds.
Dis, quand reviendras-tu ensoleiller nos songes, Même si quelquefois tu n'es qu'un beau mensonge ? Dis ! Quand vas-tu enfin ressusciter le temps ?
Ce temps qui s'est enfui dans sa robe de moire Comme une brume sombre où dorment nos vingt ans Dans les limbes secrets de nos vieilles mémoires...