Pour savourer l’amande que contient le noyau Que l’on réduit en poudre pour en faire des gâteaux Il faut pour l’en extraire la pointe d’un couteau Ou que de bonnes mâchoires le brisent dans un étau
Quand elle sort de sa gangue l’amande est effilée Un peu comme une épée quand elle sort du fourreau Ou bien comme un dauphin qui jaillit hors de l’eau Elle est blonde comme un lièvre que l’on prend au collet
Comme un papillon bleu que l’on chasse au filet Elle est née d’une vierge et du vent paraclet Elle est comme un joyau offert dans un écrin
C’est le trésor caché dont rêvent tous les marins Un présent doux amer la graine du futur Qui possède dans ses gènes un parfum d’aventure