Qu’il s’agisse d’allumer le feu dans un regard De disparaître ou d’apparaître dans un miroir Pour que s’envole une colombe sorte un lapin Surtout ne dites rien laissez parler vos mains Dans l’espace d’une feuille à l’aide d’un crayon Ouvrez une fenêtre pour qu’y entre un rayon Relier des lettres entre elles avec de la ficelle Soufflez dessus les mots se suivent en ribambelles
Pour en faire un bouquet en offrande à la femme De la nuit déchirée par la griffe des ongles En laissant couler l’encre qui projette des ombres Faites entrer la lumière qui tremble comme une flamme Et pour que tous puissent voir que seules vos deux mains jonglent En relevant vos manches montrez vos deux mains blanches