Le blanc domine laiteux comme un épais brouillard Le blanc des origines comme une nappe au soleil Ou comme un drap de lit qui sèche sur un fil Pas un souffle, qu’un bâillement que l’on étouffe
Ce blanc céruléen est peuplé de fantômes De cette page blanche la vie va surgir Une première cellule se scinde se multiplie Une âme s’agite, débutent les métamorphoses
La neige commence à fondre et se transforme en eau Les larves des naissains s’entourent d’une coquille Les rochers glabres se couvrent d’huîtres, de coquillages La plage déserte, de pas et les pages, d’images