Sous les toits en terrasse de la lointaine Alger Derrière les rideaux d’un lit à baldaquin Dort une belle esclave acheté au marché (Cent mille maravédis dix mille sequins) Une belle captive à sa mère arrachée Dont la danse lascive captive l’étranger
Elle danse sous les étoiles au son d’un tambourin En montrant son nombril et cambrant bien ses reins A chaque pas de danse qui fait trembler ses seins Elle fait tourner son ventre son ventre et son bassin Elle joue avec des voiles comme avec une fronde Et quand ses voiles tombent on voit la lune ronde