Chaque jour sur les routes forestières de Fontainebleau Je roule seul à vélo délivré des autos Le vent me fait la bise j’entends les chants d’oiseaux Rapide comme l’éclair un écureuil fend l’air Les ailes emplumées d’un majestueux rapace Entre la cime des arbres d’un coup fendent l’espace
Loin du sol solitaire tout là haut dans les nues Tout de jaune vêtu le soleil fait sa course A chaque tour de roue qui le hisse au sommet Il répand sur la terre l’or de ses rayons
L’ombre portée des arbres hachure ma route en noir Les crosses des fougères envahissent les sous bois Des tas de billes de pins cela sent bon la sève Attendent bien rangés , tronçonnés à la chaîne Plus loin gisent allongés des troncs entiers de chênes