Le centre d’art moderne est un bel instrument Pour captiver les âmes comme un orgue d’église Il fait passer de l’air à travers ses tuyaux Et se propulse comme un avion à réaction
Comme ces céphalopodes muni de tentacules Il se défend en rejetant un nuage d’encre Et se colle à ses proies à l’aide de ventouses Car l’art moderne est un monstrueux poulpe
C’est dans la nuit de l’art le froid des profondeurs Qu’il entraîne ses victimes pour en sucer le sang Afin de satisfaire sa soif inextinguible
Il consomme des oranges qu’il achète au kilo Il leur enlève la peau pour en mordre la chair Ou bien presse le fruit pour en sortir le jus