Comme on ouvre un par un les boutons de chemise Afin de mettre en pleine lumière un joli torse La vie trop longtemps demeurée sous l’écorce S’éveille au gré du vent et du soleil complice
Comme les mots que le poète noue en silence Se déplient sous les yeux avec munificence Chaque bourgeon poisseux qui déborde de lait Conserve entre ses plis un message qui plait
Comme ces flots de musique que transmettent les doigts La vie descend les rues passe par dessus les toits Des fleurs s’épanouissent des chants se font entendre Sous le ciel pacifique des parfums se répandent
Cette éruption bigarrée colorée fantastique Charme tous les esprits épris de l’art plastique