Car le poète madame est un joyeux vivant Il a les yeux rieurs les poumons gorgés d’air Ce qu’il aime c’est la terre la caresse du vent Le mystère qui englobe le soleil qui éclaire
En tricotant des vers comme s’ils jouaient des notes Il passe auprès des sots pour une tête de linotte Ses vers sont périmés ses rimes n’ont plus la côte Et ces jeux interdits les ânes les boycottent
Il fuit l’époque austère les textes fabriqués Les livres pleins de signes savamment expliqués Il préfère à l’argent qui vous laisse dans les fers
Les paroles légères qui vous font naviguer Ces mots comme un refrain incertain qui revient Qui voyage dans la tête et qui vous fait du bien