Sous sa mante de nues la pluie livre bataille En brusque charges la pluie s’abat cogne frappe et taille Laissant dans son sillage de profondes entailles Sous les rafales du vent s’abattent les murailles
Le jour s’est effondré et partout la nuit gagne Suivront des jours de deuil des jours de funérailles Affolée par le vent la pluie sort de ses rails Les feuilles volent en tous sens comme de la volaille
La terre est éventrée les corbeaux font ripaille Les ailes déployées comme des éventails Les chevaliers du ciel accomplissent leur travail
On enterre les beaux jours avec eux leurs médailles On les jette sur la terre comme on fait des semailles Plus ne veille sur eux qu’un fol épouvantail