Comme de la gueule d’un four sort un souffle brûlant Chauffées par les rayons d’un soleil accablant Comme des fourmis lions qui courent sur l’herbe rase Des bouffées de chaleur montent jusqu’aux terrasses
Asphyxiés par l’air chaud étranglés étouffés Les membres las pesants plongés dans l’inaction Les hommes comme assommés aspirent par bouffées Leur bouche muette large ouverte baille l’œil est hagard
Ayant pris sur la tête un furieux coup de barre Au dessus des épis qui dressent leurs lourdes tresses L’air brûlant rendu flou tremble de commotion Et à la canicule s’ajoute la pollution