L’automne est un voilier qui s’éloigne en dansant Il roule d’un bord à l’autre sur l’océan des arbres En semant des étoiles tout au long de sa route Il voudrait bien brasser la toile, et mettre en panne, Mais dehors les étoiles s’éteignent, et le vent miaule
Il fait pleuvoir des feuilles toutes semblables aux dauphins Des nuages flottants comme des nénuphars Le suivent dans son voyage comme on suit un parfum Lui sans boussole se fie à la lumière d’un phare