Des doigts qui se réchauffent autour d’un braséro Des cygnes qui patinent sur l’eau gelée d’un lac Des sans logis qui trouvent abri dans le métro Pour fuir le vent le vent mauvais qui donne des claques
Des doigts maigres et tremblants rendus gourds par le froid Qu’on tente de réchauffer en soufflant son haleine Qui tient lieu de réchaud ou bien de gants de laine Mais qui brouille la vue quand elle chauffe les doigts
Des yeux qui pleurent du bois qui craque des lignes qui cass Des flammes qui se tordent des visages qui grimacent Des hommes qui se déplacent et qui laissent des traces Des effets de lumière sur l’eau changée en glace