Il est mort dans la rue une nuit froide d’hiver Un nom et quelques lignes parmi les faits divers Un parfait inconnu un de ces sans logis Sans famille et sans toit pour réchaud une bougie
Epuisé par les veilles, recru de maladies Il perd tout maintient et oublie d’être sobre Avili par l’alcool et marqué par l’opprobre Il se tasse dans un coin tends la main et mendie
Un de ces naufragés du monde industriel Incapable de s’offrir quelque bien matériel Il marche condamné à fouiller les poubelles
Refusant la misère et refusant l’asile Il se couche par terre et meurt en chien de fusil Les puissances de l’argent lui ont ôté la vie