C’est un jardin de fleurs séparées de prairies Les allées au cordeau mènent toutes à un puits Un puits profond et sombre qui ressemble à la nuit Les étoiles s’y promènent la lune s’y produit
Le vent y fait pleuvoir les pétales par millions Le vent bien plus léger qu’une aile de papillon Le printemps y fleurit l’herbe s’y épanouit Et les arbres en automne se couvrent de beaux fruits
L’été la peau craquèle sous l’ardeur des rayons De petites griffures comme des coups de canif Comme celles d’un chat quand il vient faire ses griffes
Ou comme celles que laisse la mine d’un crayon Des blessures de la vie ils coulent de la gomme Des rides qui vieillissent mais que la neige gomme