Dans les temps très anciens les belles égyptiennes Qui portaient des noms d’îles ou bien des noms d’oiseaux Suivaient sur l’eau du Nil la marche des bateaux Aux voiles blanches comme des ailes de papillons
La marche du soleil et des constellations Elles babillaient entres elles rêveuses au bord de l’eau Elles priaient le soleil dont elles étaient issues S’habillaient de lin fin de toiles arachnéennes
Tant qu’on voyait leur corps au travers du tissu Qui donnaient à leur pas une grâce aérienne Les peintres qui peignaient dessus des papyrus Mêlaient dans leurs cheveux des fleurs de lotus