L’éloignement rend l’être cher plus attirant La raison se défend, mais ne sait pas quoi dire Sentant les larmes naître l’homme s’efforce à sourire Mais le cœur est sensible autant qu’un instrument
Il pleure et vibre aux moindres sentiments Ils s’approchent de la vitre et quand le train démarre Ils se disent au revoir dans un dernier regard Au moment du départ les hommes idéalisent
Au bout du quai il y a toujours une rose qui flambe Et les signes échangés des porteurs de valise La gare est ce milieu où l’homme cet orgueilleux
Peut montrer ces faiblesses et cesser d’être fort . Et l’enfant qu’il demeure, cet être merveilleux, Comme un pauvre honteux cherche du réconfort