A-t-il pour domicile un banc sur le trottoir ? Se cache-t-il dans le vin dans le tain d’un miroir Dans l’huile de la lampe dans une bague dérisoire Ou comme un billet doux dans le fond d’un tiroir
Arrive-t-il comme la neige qui tombe en blancs flocons Surgit-il de la mer de son ventre fécond Tel un rai de lumière passe t’il dessous les portes Comme le souffle du vent qui balaie les feuilles mortes
Jaillit-il comme un cri au milieu du désert Répand-il sa parole en des termes abscons De même qu’un parfum s’échappe d’un flacon
Le verra-t-on un jour dans une salle de concert ? Qui peut nous dire si c’est un dieu si c’est un homme Et si c’est un esprit de quel nom on le nomme ?