Très vite, la vague se change en fleur, et la fleur Devient une aile, et libre l’aile court se livrer Au vent, elle frotte le fleuve, qui rit ! écarte Les herbes, un vol se perd dans la paix des eaux
Quel bonheur ce doit être de voler sans raison Sans barreaux aux fenêtres loin de toutes prisons D’errer comme un poème sur des mots vagabonds Comme le roi Ulysse qui erra d’île en île D’écouter sur la mer les sirènes du vent Voler comme une note entouré de silence Comme la feuille morte au gré du vent fripon Et sentir ce frisson qu’ont les plumes dans l’air En découvrant la terre et le toit des maisons