En l’eau dormante qu’enjambe un petit pont de bois Nageant la bouche ouverte tout en gardant silence Des carpes rouge et or font des tâches de couleurs Comme on peut admirer sur fond du ciel d’azur Le cône du mont Fuji lointain et enneigé
Le corps enveloppé dans des bandes de tissus Fermées d’une ceinture passée par le dessus Tels ces figurines de papier aux plis complexes C’est ainsi habillé qu’apparaît l’autre sexe
Les cheveux noirs de geai relevés en chignon Les yeux écarquillés les lèvres vermillon Les cils vibrants comme des ailes de papillons A la main une ombrelle d’où sortent des rayons
En cachant leur émoi sous du blanc de céruse Ces êtres vibrillants que la parole abuse Arrivent à leur fin par l’emploi de la ruse Sur ce masque de théâtre le rouge est éclatant
Telle la reine des fleurs elles libèrent au printemps En tous lieux ou elles croissent des parfums entêtants Objets de porcelaine de jolis bibelots Que l’on touche avec crainte qu’elles n’éclatent en sanglots