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Alain HANNECART

Juillet

Les grands eucalyptus ont achevés leur mue
Tant l’air est sec seuls les insectes se remuent
Leurs feuilles minces et coupantes tels des lames de canif
Bougent comme sur un lac dorment de frêles esquifs

Pareils à des peaux de lézards ou de serpents
Comme s’enroulent sur les troncs les feuilles de lierre
Comme pendent au long des mâts les drapeaux à prières
Pendent des lambeaux d’écorces comme des oripeaux
Comme en portent lamentables des êtres en guenilles
Espérant voir l’argent tomber dans leur sébiles

Tant l’air est étouffant la vie semble arrêtée
Messagers de l’amour qui traversent les siècles

des papillons volètent pleins d’ardeur et de flammes
comme dans ces courts textos illustrés de smileys
sortes de boutons d’or ou de jaunes œillets
qui emportent dans leurs plis des sourires de femmes

Pour orner leur pensée pour être en phase
a leur époque ou comme un point termine une phrase