la fée des glaces dans son palais en Laponie Est triste sa vie lui semble une lente agonie le froid pique comme autant de petites épingles le vent claque comme un fouet et sans arrêt vous cingle
Jamais le soleil ne se lève il fait nuit noire sur la piste de danse étincelant miroir éclairée par des lustres ne dansent que des flocons Elle vit enclose comme un parfum dans un flacon
de verre sculpté au travers duquel rien ne filtre En attendant que s'ouvre le premier chapitre du roman fleuve que sera sa vie elle flirte Avec de bons apôtres qui la couvrent d’épîtres
Quand tant de feux follets s'épuisent à la faire fondre Elle rêve d'un diamant avec qui correspondre D'un musicien poète en costume à losange Bref d'un bel arlequin qui lui dira : Mon ange