Le mécanisme de la vie l'hiver se grippe sous la morsure du froid le monde entier se fige les morts ne parlent pas mais les vivants s'affligent L'astre qui rayonnait a perdu son prestige De ce qu'il adorait ne reste que les vestiges comme de la cendre froids de blancs flocons voltigent l'hiver est un gros chat qui chasse les souris il fait pattes de velours pour mieux cacher ses griffes avec ses dents de fer et ses griffes en acier il n'est pas étonnant que chaque hiver s'agrippe il n'a pas de collier il n'a pas de litière pas de panier d'osier il court dans les gouttières derrière sa chatte mine se cache un carnassier un monstre sanguinaire qui tout tue sans remord bien que très courtisé tant il sème la mort il préfère être libre que jouer les matamores