Ne lui reste que l’orgueil à ce vieil amandier Ses branches décharnées ne portent plus de feuilles Dépouillé de ses fruits sans rien qui attire l’œil Etant bien incapable de se mettre à mendier Refroidi par l’hiver il s'est mis en sommeil
Comme le beau phénix qui renaît de ses cendres Les jours qui s’allongent la hausse du mercure Font remonter en lui quelques bouffées d’orgueil Il s'apprête à renaître à panser ses blessures Sous la lampe du soleil et sous le ciel bleu azur Il se sent conquérant comme jadis Alexandre
Le ciel lui a fait don d’une eau miraculeuse Ses fleurs peintes en blanc lui donnent un coup de jeune Désormais s’ouvrent à lui les indes fabuleuses Attirant les abeilles et les papillons jaunes