Dès que souffle le vent le voilier hisse sa toile Sur une mer agitée comme un cheval sauvage Couvert de blanche écume plongeant et remontant Craintif balançant ses sabots vers les étoiles
Cherchant à s’échapper en lançant des ruades Quand blême terrorisé et saisi de stupeur Le cavalier malade s’agrippe comme il peut Sur la bête sans frein qui sans fin le secoue
Telle arrive Salomé couverte des ses sept voiles Devant le roi Hérode et commence à danser Ôtant ses voiles un à un tout en se déhanchant
Pour apparaître nue comme Eve au premier jour Car tout roi reste un homme sensible à la beauté Comme Jean Baptiste à qui il fit rompre le cou