dans tes yeux balayés par un violent mistral volent des flamands roses passent des rêves bleus tes cheveux laissés libres s'envolent dans le vent ton corps se déhanche comme ploie les roseaux Tes hanches balancent comme la branche au moindre souffle, Tes seins sont deux petits poneys qui font la course, Ton ventre est doux comme le sable de l’arène Ton sexe est le delta où se jette le Rhône Tel un taureau puissant donne des coups de corne Il est chaud et humide comme une roselière Tes chevaux au crin blanc qui secouent leur crinière Sont les dignes descendants des chevaux de la mer Des noces de la mer avec ton père le Rhône Te reste un goût amer dont tu exploites le sel Tu cultives les rencontres voir tu les encourage Tu reçois les touristes qui fuient le monde moderne Rêvant d'une nouvelle Ève et d'un nouvel Eden D'une nature encore vierge d'un coin de terre sauvage Et les gens du voyages amoureux de la vierge Qui viennent en pèlerins en longues caravanes Pour ranimer la flamme sur des airs tziganes