Je contiens la musique au fond de ma mémoire Comme on enferme le linge dans une belle armoire Où les draps repliés ont des parfums de fleurs Je ne vis que pour elle je suis son un instrument
Comme une jolie femme sourit à son miroir Attendant de sortir retrouver son amant. Elle chante en mon être elle chante à voix basse Et je dois reconnaître que quelques fois elle pleure
Je la retiens elle y consent avec des clefs Et des serrures pour la garder de la poussière Du temps des déchirures elle n’est pas prisonnière
Je lui ouvre en grinçant, dès que je tourne la clef Elle s’envole en essaim comme on quitte la ruche Sans elle je ne suis rien j’ai plutôt l’air d’une bûche