Au pied de la montagne au bord de la grand bleue La terre cultivée n'est pas semée de blé L'été les lauriers roses remplacent les têtes blondes Et des bateaux tout blanc viennent moissonner les ondes
Sous les pins parasols que le mistral élague Pas de vaches paissant des prés à l'herbe grasse ce sont de blancs moutons qui hantent les terrains vagues Et des plantes à parfums qui ondulent avec grâce
les troncs tordus des chênes lièges au feuillage vert Et ceux des oliviers au feuillage métallique Ravagés tourmentés comme des romantiques Gardant leur chevelure semblent ignorer l'hiver
tendus de fils de fer où les pampres s'enlacent Les ceps secs et noueux des pieds de vigne s’alignent La poésie sinue navigue entre les lignes où dans le sable blond naissent les plus beaux palaces