Des enseignes au néon éclairent les vitrines Où quelques noms s’inscrivent mis en grosses lettrines
Pas d’antenne sur le toit ni radio ni télé Ils squattent en ville la nuit un logement indécent Une toiture éventrée par où le froid descend Pour éclairage la lune et le ciel étoilé Les violons du vent la pluie qui tambourine Apportent une distraction quand le ciel fait grise mine Ils ont pour matelas des cartons sur le sol Une porte qui s’ouvre avec la clef de sol Et pour chauffage central la chaleur animal Pour des mal logés c’est déjà pas si mal Des feuilles de journal pour colmater les brèches Voilà en quelques mots à quoi ressemble une crèche
Pour sûr c’est beau à voir mais beaucoup vous diront Pas de quoi s’émouvoir certes l’image n’est pas neuve D’une femme et d’un enfant blotti dans son giron La tendresse se répand sans que le cœur s’alarme Mais à cette vision certains parents s’émeuvent Cela leur remue l’âme jusqu’à verser des larmes