A chaque année qui meurt une bougie neuve s’allume Une page qui se tourne une année révolue Des journées disparues qui ne reviendront plus Les jours partent en volutes comme les arbres se déplument
Cette flamme qui vacille n'a rien d'extraordinaire C'est une jolie flamme qui danse et qui ondule Juste une petite lumière qui tremble au moindre souffle Craintive qui disparaît au moindre courant d’air
Mais elle fait parler d’elle les hommes s’en emparent Ils s’en font un rempart ils la choient l’entretiennent Ils la suivent du regard pour ne pas qu’elle s’éteigne A la fée du logis souvent ils la comparent