Comme autant de pétales qu’enferme une pivoine Des mètres de tissus entourent sa taille fine Ces cils qui vibrionnent ainsi que des antennes Chargés de poudre fine comme des étamines Captivent les invités comme les fleurs les insectes Des perles brillent au fond de ses prunelles noires
Tenus par un ruban tirés à quatre épingles Ses cheveux noirs de geai relevés en chignon Découvre sa nuque font apparaître son cou d’albâtre Sa tenue toute de soie n’évoque pas la jungle Pleine de retenue suivant la tradition Elle trotte à pas menus dessus des socques en bois
Comme ces poupées de porcelaine sur le visage Desquelles n’apparaîtront jamais les rides de l’âge Elle dissimule son âme sous un masque de plâtre Une face lunaire un masque de théâtre
Figure blanche et sereine au sourire impassible La geisha appartient à un monde rétro Comme les murs de faïence des couloirs du métro Elle est une cible facile pour des tags imbéciles