Comme d’un coup de poignard s’échappe un flot de sang Comme d’un foyer furieux il sort des jets des flammes Les guitares flamenco ont embrasé son âme Et la maintiennent en transe ainsi que des démons
La gitane danse Son talon frappe le sol pour marquer la cadence
Comme des mailles d’un filet où sont pris des poissons Des noirs cheveux de geai partent des reflets bleus Ses bras chargés d’anneaux ont des mouvements vagues Les doigts couverts de bagues lancent de vives lueurs
Ses mains relèvent ses jupes mettant à nu ses jambes Les flammes qui l’entourent comme des mains la lèchent Sur une saute de vent tout son corps se redresse Et sa voix monte en elle comme un feu dévorant
Ce feu qui grimpe en elle comme la sève au printemps Et qui éclate en gerbe comme la lave d’un volcan Ce puissant cri d’amour qui déchire sa poitrine C’est simplement la vie qui court dans ses veines