Placé devant la feuille l’esprit idéalise Il est comme un nageur que les mots électrisent Mais j’avoue avoir peur ignorant les balises De devoir dire adieu et de faire mes valises
Comme un bon interprète je fais mes vocalises Je mesure mes paroles sans perdre ma franchise En pesant bien chaque mot afin qu’ils s’égalisent Car ce que le cœur dicte il faut que l’art traduise
Dans ce monde de brutes où règne la marchandise Où tout écrit suspect peut déclencher une crise Où l’amour est soumis à de la matière grise
C’est une belle utopie de chanter comme la brise De faire sonner des mots comme l’océan se brise Afin d’être applaudi par ceux là qui les lisent