Le vol d’une libellule est un enchantement Elle apparaît comme un dos nu sous une tenue Déshabillée que ferme une fermeture éclair Ses ailes frappant l’air comme des avirons
Le passage de ses ailes comme des bas grésille Elle prend des poses à la surface des étangs Apparaît disparaît comme un feu clignotant Un sein trahi par l’ouverture d’une chemise
Comme au passage d’un train le froid circule Elle donne des frissons qui hérissent les poils Comme un bateau sur l’eau que la vitesse enivre
Elle scintille dans l’air comme l’eau ou le verre Récoltent la lumière qui tombe des étoiles Mellifique clarté que l’œil se plaît à suivre