Au bout d’un long couloir une porte à guichet L’âme vit incarcérée dans le corps qui l’entoure Dans sa cellule de chair dont elle a fait le tour Elle se soumet aux lois aux sceaux et aux cachets
L’âme doit vivre prisonnière au fond de cet asile Dans la nuit qui l’entoure elle pleure en exil Elle prend des notes comme une concierge dans sa loge Ecoute la ville qui bat au rythme d’une horloge
Le lieu mal aéré est plein d’odeurs putrides De tas de cellules mortes et de miasmes fétides L’eau coule sur les murs il fait humide et froid
A ses oreilles distraites montent des bruits de chaînes Des regrets des cris sourds des murmures qu’on enchaîne Des silences leurs succèdent et de l’amour parfois