C’était un puits foré sous le vaste océan Qui pompait le pétrole ainsi qu’on boit le sang Le canal s’est rompu comme une grosse artère L’or noir s’est répandu comme vomit un cratère
L’immense marée noire a pollué la terre Laissant sur les rivages son parfum délétère Des oiseaux englués emprisonnés sur l’onde Périr asphyxiés dans cette nappe immonde
C’est ainsi dans nos vies lorsque tout tourne rond Un être disparaît quelque chose se rompt La douleur est soudaine mais le malheur tenace
Car le malheur vous ronge tel un poison puissant Et l’on verse des larmes le cœur dans la mélasse Sans que les mots puissent dire ce que le cœur ressent