J’aurai voulu danser aux bras d’un homme illustre Vêtue d’une robe de bal avec de hauts talons Danser sur mes deux jambes gainées de bas nylons Aux sons des violons sous la lumière des lustres
A l'écart des humains étrangère à l'argent Je vis plongée dans un décor de salle de bains Ou les miroirs sont troubles et les reflets changeants Orné de coquillages de coraux et d’éponges Dans ce monde de silence la vie passe comme un songe Éternellement je nage dans ce milieu aqueux Devant pour avancer sans cesse remuer la queue
Je vis comme hors du temps dans ce monde de violence Agité de courants remplis de turbulences
Souffrant en permanence d’un manque d’éclairage Jamais je ne ressens le passage des saisons Les rayons du soleil ou la pluie des orages Je me berce d’illusions en chantant des chansons
J’aurai voulu danser aux bras d’un homme illustre Vêtue d’une robe de bal avec de hauts talons Danser sur mes deux jambes gainées de bas nylons Aux sons des violons sous la lumière des lustres