Du soleil sur la ville et sur les quais de Seine Les couples d’amoureux mettent l’amour en scène Ils se tiennent par la main ou se tiennent enlacés Ils échangent des baisers sans jamais se lasser En redisant les mots que l’on dit à leurs âge Comme Narcisse ils boivent l’eau de leur visage Passent les amours neuves avec les rides que font Les bateaux sur le fleuve les visages se défont Les souvenirs reviennent comme la lune pleine L’Amour est éternel éternelle est la peine
Pour vivre les bouquinistes vendent des tours Eiffel Des poètes des rêveurs viennent encore rêver d’ailes
La Seine creuse son lit au cœur de la cité Des vedettes sur le fleuve font leur publicité
Des files de voitures klaxonnent au long des berges Des filles à la peau lisse qui ne sont plus toutes vierges
Les bateaux mouches attendent les cars des touristes Ceux qui partent au travail montrent un visage triste
Les marchands d’art ont des sourires qui s’affichent Comme les anneaux d’acier où s’amarrent les péniches
On voit des files indiennes aux lieux d’embarquement Et des cars de polices aux pieds des monuments
Ceux qui vivent à la cloche tuent l’ennui sous une arche Quand ils n’ont pas de bancs ils s’assoient sur les marches