Les hommes prétentieux qui pensent tout savoir S’amusent de mon être de mon modeste avoir Il me juge primitif et sans doute pas très beau Un spécimen rare à porter au labo
J’avance lentement paisible et solitaire Cachant mes sentiments à l’abri sous mon toit Je marche obstinément sur les chemins de terre Quand je relève la tête j’aperçois les étoiles
Si je croise mes semblables j’en ai la larme à l’œil Je m’invite à leur table pour mâcher une feuille Je disserte avec eux de la vie en ce monde
Des toutes dernières fables qui font courir les hommes Qui courent dans tous les sens pour user de la gomme Car à quoi bon courir puisque la terre est ronde