Ton regard me toisait je lisais ton mépris Tu raillais mes amies mes idées mes écrits Ma présence t’affligeait je n’avais pas d’esprit Mes larmes jaillissaient je retenais mes cris
Jamais tu n’a souris à mes tendres émois Quand tu m’apercevais ton regard était froid Pour marquer le dégout de mes gestes maladroits Tu m’insultais comme pour mieux triompher de moi
Pour taire ma souffrance j’ai muré ma parole Je n’étais rien, rien qu’une tâche indélébile Pour ton esprit caustique et tu trouvais çà drôle
Et sans relâche tu poursuivais ton jeu débile Ton absence me délivre je respire je jubile Je regarde ta chaise vide mon cœur saute de joie