Le soleil printanier agit comme un potier En mélangeant de l’eau avec du bon argile De ses dix doigts habiles il fait naître des fleurs
Il façonne les plats tout comme les planètes Et comme le poète parle par métaphore Pour concevoir la femme il s’inspire d’une amphore
Il fait ses reins cambrés et ses épaules rondes Il pose ses doigts fins bien à plat pose sur ses hanches Il ouvre à son sommet comme les pétales d’une fleur Son col resserré comme une longue tige
Ses bras minces et liliaux il les courbe comme des anses Dans son ventre fécond il verse un bien précieux De l’huile pour les lampes quelque vin capiteux D’où comme des cheveux un parfum s’évapore